
C’est la ville de Grand- Popo qui a accueilli les participants à l’atelier de validation des indicateurs des nouveaux engagements FP 2030 dans le cadre de la mise en œuvre du « Motion Tracker ». Organisée par le Ministère béninois de la santé, cette rencontre a réuni les cadres dudit ministère, les organisations de la société civile impliquées dans les questions relatives à la planification familiale, les jeunes, les leaders religieux, les leaders d’opinion, les partenaires techniques et financiers avec la participation de l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (ABPF) comme organisation neutre chargée de faire le suivi des engagements PF 2030. Elle a eu pour objectif de faire valider par toutes les parties prenantes SR/PF au Bénin, les indicateurs issus de la déconstruction des nouveaux engagements afin de parvenir à des définitions opérationnelles de chaque déclaration et d’obtenir l’engagement des parties prenantes pour la collecte des données.

Comme l’a rappelé M. Comlan Christian AGBOZO, le Directeur Exécutif de l’ABPF à cette occasion, le suivi des nouveaux engagements FP 2030 est une affaire qui concerne tous les acteurs de la planification familiale et qui va contribuer à renforcer la synergie d’actions pour augmenter le taux de prévalence contraceptive de la PF au Bénin.
Des propos renchéris par Mme Pulchérie ACHADE, la Vice-présidente de la Coalition des OSC/PF qui a encouragé à la poursuite rigoureuse des travaux pour améliorer les statistiques du Bénin en matière de prévalence contraceptive au niveau national et sous régional.
Ces mots ont été partagés par le Docteur Romuald BOTHON, Représentant de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant et des Soins Infirmiers Obstétricaux (DSME SIO) pour qui cet atelier va contribuer au bien-être de la population béninoise à l’horizon 2026.
Au cours des travaux, les nouveaux engagements FP 2030 ont été rappelés avec les stratégies définies, les résultats issus de l’atelier de déconstruction présentés, les drafts d’indicateurs validés…

Rappelons que c’est dans le cadre du Partenariat de Ouagadougou que les ministres de la santé des neufs pays du Partenariat se sont engagés à utiliser le « Motion Tracker » pour le suivi des engagements pris par leurs pays respectifs.
Ce cadre est basé sur une approche en six étapes comprenant : l’identification des engagements, la classification des engagements, la déconstruction des engagements, la catégorisation des engagements, le développement d’indicateurs de processus des engagements, l’implication des partenaires pour reconnaître l’action, présenter les progrès et assurer une compréhension universelle des engagements grâce à une implication et une participation délibérée des partenaires au niveau national et local.

C’est sur un sentiment de grande satisfaction que les travaux se sont achevés car les indicateurs de processus définis par l’ensemble des parties prenantes SR/PF au Bénin ont été validés, un draft de cartographie des acteurs est disponible et l’outil de collecte des données a été présenté aux participants.
Le Docteur Thierry LAWALE, Directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant et des Soins Infirmiers Obstétricaux (DSME- SIO) par intérim a procédé à la clôture de l’atelier de validation des indicateurs des nouveaux engagements FP 2030.
𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑙'ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑 𝑟𝑎𝑠𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒𝑠
𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗹𝗲 𝗠𝗼𝘂𝘃𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱'𝗔𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗝𝗲𝘂𝗻𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹'𝗔𝗕𝗣𝗙 𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲 𝗹𝗮 𝟭𝟮𝗲̀𝗺𝗲 𝗘́𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝗻 𝗖𝗮𝗺𝗽-𝗙𝗼𝗿𝘂𝗺 𝗡𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗱𝘂 𝟭𝟬 𝗮𝘂 𝟭𝟰 𝗔𝗼𝘂̂𝘁 𝟮𝟬𝟮𝟮 𝗮̀ 𝗣𝗮𝗿𝗮𝗸𝗼𝘂.
Autour du thème le thème "𝐋𝐞𝐬 𝐨𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐣𝐞𝐮𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐬𝐲𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 𝐝'𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐦𝐨𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐃𝐒𝐒𝐑": , ce grand regroupement sera pour les jeunes activistes, l'occasion d'échanger avec les leaders communautaires, religieux et politiques, les partenaires techniques et financiers sur les stratégies nouvelles et résilientes de promotion des Droits Sexuels et Reproductifs.
Ce n'est pas fini ! 𝙀𝙣𝙨𝙚𝙢𝙗𝙡𝙚, 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙘𝙚́𝙡𝙚́𝙗𝙧𝙚𝙧𝙤𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙅𝙤𝙪𝙧𝙣𝙚́𝙚 𝙄𝙣𝙩𝙚𝙧𝙣𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙖𝙡𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙅𝙚𝙪𝙣𝙚𝙨𝙨𝙚.
En plus du réseautage, du partage d'expériences et des ateliers pratiques, quelles autres surprises nous réserve ce Camp ?
𝙍𝙚𝙨𝙩𝙚𝙯 𝙘𝙤𝙣𝙣𝙚𝙘𝙩𝙚́𝙨 avec nous pour ne rien manquer


La Cour suprême américaine, en révoquant le droit à l'avortement a décidé de ne plus garantir un droit qui était jusqu'à présent protégé par l'arrêt Roe v. Wade de 1973.Quoi de plus inquiétant !
En effet, Elle restreint le droit des femmes à disposer librement de leur corps et fait ainsi mains basses sur la liberté des femmes à prendre des décisions par rapport à leur santé et à leur vie. Quel recul inimaginable de la part de la plus ancienne démocratie au monde ! Ce qui est curieux, c’est que cette décision des Etats-Unis intervient au moment où des pays du tiers monde tel que le Bénin réalise des progrès en matière de la législation.
De toute façon, interdire l’interruption volontaire de grossesse ne fera pas qu’il y en aura moins. Au contraire, cela conduira à plus d’avortements clandestins, donc à risque. C’est dire que l’on ne pourrait réduire la demande en avortement en l’interdisant.
Au Bénin, par exemple, 200 femmes décèdent en silence chaque année des suites d’avortements non sécurisés, d’après une source gouvernementale.
C’est pour tenter d’arrêter la saignée que la loi N° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin, en son article 17 nouveau, autorise le recours à l’interruption volontaire de grossesse dans des conditions exceptionnelles notamment quand la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte, lorsque la grossesse est la conséquence d'un viol ou d'une relation incestueuse, lorsque l'enfant à naître est atteint d'une affection d'une particulière gravité. L’interruption volontaire de grossesse peut être aussi autorisée lorsque « la grossesse est susceptible d'aggraver ou d'occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître. »
Point n’est besoin de rappeler que l’ABPF, Association Membre de l’IPPF, a fortement travaillé et a fait un énorme plaidoyer dans ce sens.
La crainte de cette décision de la Cour Suprême américaine est qu’elle encourage de nombreux pays à remettre en cause les lois existant déjà et qui protègent les droits des femmes.
Il est temps de se mobiliser et d’agir pour plus de respect des engagements vis-à-vis des droits humains en général et des droits des femmes, en particulier.
Christian AGBOZO

L’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (ABPF) a organisé les 28, 29 et 30 juillet 2022 un atelier sur la clarification des valeurs pour la transformation des attitudes face aux services d’avortement à l’endroit des professionnels des médias -spécialistes des questions de santé, de planification familiale ,des droits humains-, des personnes influentes et des leaders communautaires. L’initiative qui entre dans le cadre du projet Large Anonymous Donator (LAD), s’est tenue simultanément dans les trois cliniques soutenues financièrement par le bailleur: Cotonou, Savalou et Parakou et a pour objectif d’amener les participants à examiner, se remettre en question, clarifier leurs valeurs et leurs convictions personnelles relatives aux services d’avortement;
Le but est de contribuer à la réduction du taux de décès maternel au Bénin à travers le renforcement de capacité des journalistes pour une communication efficace. Pendant ces trois jours, les diverses communications ont permis d’améliorer les connaissances des participants sur :
- Le concept de clarification des valeurs pour la transformation des attitudes face aux services d’avortement ;
- Les principes et techniques de base de la communication ;
- Les droits humains, droits sexuels et reproductifs…
Une vingtaine de participants ont bénéficié de cette orientation assurée par Mme Suzanne LOKOSSOU, Sage-femme diplômée d’Etat et Responsable de la Clinique de Référence Nationale de l’ABPF et Mme Grâce MAROYA également sage-femme diplômée d’Etat à la même clinique. Les communications ont été données en Français mais aussi en Fongbé, une des langues du Bénin.
Il faut faire remarquer que les avis des participants sur la question des services d’avortement étaient partagés. Alors que quelques uns reconnaissaient aux femmes le droit de jouir de leur corps et de décider pour leur vie, pour les autres, avoir recours aux services d’avortement est une déviance, un crime; les femmes qui y avaient recours étaient des femmes de « mauvaise vie »… Certains ont avoué qu’ils avaient même hésité à venir à cet atelier après avoir eu connaissance du thème car la pratique était contraire à leur conviction religieuse.
Mais aux dires de l’assistance, les différentes communications données ont permis à chaque bénéficiaire de la formation de comprendre la pertinence du sujet afin de ne pas laisser ses perceptions de l’avortement influencer ses productions ou ses interventions.
Le Docteur Serge KITIHOUN Directeur des Services Médicaux et Paramédicaux de l’ABPF a tenu à remercier les participants pour leur collaboration et les a exhortés à œuvrer avec toutes les parties prenantes afin que l’offre clandestine des services d’avortement ne soit que du passé. Il a partagé avec l’assistance des témoignages douloureux mais édifiants qui justifient l’importance de la sécurisation des services d’avortement pour sauver des vies.
Notons que l’atelier a connu la présence effective des chefs quartiers de Missité et Sèhogan du 7è arrondissement de Cotonou et des représentantes de groupements des femmes.
A la fin de cette formation, une évaluation globale a montré que les attentes des participants étaient comblées. Cependant, quelques recommandations ont été faites par ces derniers à savoir:
- que la formation soit étendue à d’autres couches de la société telles que : les leaders religieux, les têtes couronnées, etc…
- que les formations soient pérennisées sur d’autres thématiques liées à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents.
- qu’un concours de productions médiatiques soit initié au profit des journalistes sur le sujet.
Lundi 18 Juillet, c’est une forte délégation de l’Ambassade des Pays-Bas composée de : Joris Jurrëns, Chef division Santé et Droits Sexuels Reproductifs au Ministère des Affaires Etrangères à la Haye aux Pays-Bas, Mieke Vogels, Conseillère en Santé et Droits Sexuels et Reproductifs à l'Ambassade des Pays-Bas à Cotonou, Olivia DIOGO, Spécialiste en Santé et Droits Sexuels Reproductifs et Genre à l'Ambassade des Pays-Bas à Cotonou, Peter Ploeger, Contrôleur financier à l'Ambassade des Pays-Bas à Cotonou,

qui était aux côtés de l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (ABPF) et de deux autres organisations à savoir : l’Association Béninoise de Marketing Social (ABMS) et CARE Benin/Togo.
A Pahou, dans un arrondissement de la commune de Ouidah, l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille était au service des populations pour offrir gratuitement les services en Santé de Reproduction tels que le dépistage du VIH, celui des cancers de sein et du col de l’utérus ; la consultation pour les Infections Sexuellement Transmissibles et celle relative à l’adoption des méthodes de contraception, l’offre de ses méthodes, l’échographie etc….

Après les mots des différentes autorités administratives et religieuses, de la représentante des volontaires du Mouvement d’Action des Jeunes présentes à cette rencontre, Joris Jurrëns accompagné de l’assistance a échangé quelques mots avec les bénéficiaires venus jouir des services de l’ABPF. La délégation a ensuite visité la clinique mobile et a montré un vif intérêt pour le protocole d’intervention des prestataires.

Cap a été ensuite mis sur le Centre convivial de jeunes de #Kpomassè. C’est une série d’activités qui a été organisée par Care Bénin/Togo avec l’accompagnement de ABPF et de ABMS. Les autorités administratives, judiciaires ont participé à cette rencontre rehaussée par la présence des leaders religieux et têtes couronnes. Sa Majesté Dada Daagbo Hounon Houna II non seulement était présent, mais le Président de la plateforme des leaders religieux militant pour la Santé Reproductive et la Planification Familiale était également dans le panel des acteurs engagés dans la mise en œuvre des activités #DSSR au Bénin. Il avait à ses côtés, le chef division Santé et Droits Sexuels Reproductifs au Ministère des Affaires Etrangères à la Haye aux Pays-Bas, le Commissaire de police de la ville, les jeunes, les hommes des médias engagés pour la cause de la Santé et des Droits Sexuels et Reproductifs …

Notons qu’il y a eu bien d’autres panels de discussion : les avancées en matière de l'implication significative des jeunes dans la promotion de la défense des #DSSR au Bénin et au Pays-Bas…

Entre deux communications, il y a eu des animations culturelles (danses, slam…) offertes par les MAJ de ABPF, les pigistes de ABMS et les jeunes de Care Bénin/Togo.
Prenant la parole au nom de ses pairs du consortium, Comlan Christian AGBOZO, Directeur Exécutif de l’ABPF a remercié le Royaume des Pays Bas pour son soutien financier et technique considérable et a réitéré l’engagement de son organisation et des organisations partenaires à accompagner les populations, les adolescents et les jeunes à faire des choix justes à travers les informations de qualité.
Il a reconnu que les défis sont énormes. Entre autres : atteindre davantage de jeunes surtout par les réseaux sociaux, ramener l’offre de service proche de la population, avoir plus de Centres Socio-Educatifs des Adolescents et Jeunes afin que les principaux bénéficiaires se retrouvent entre eux pour qu’on leur enseigne les notions relatives, non seulement, à leur santé sexuelle mais aussi au leadership.

La visite guidée du Centre convivial de jeunes de CARE Bénin/Togo et celle des stands des trois structures appuyées par l'Ambassade des Pays-Bas au Bénin à savoir ABPF, CARE Bénin/Togo, Association Béninoise de Marketing Social ont mis fin à cette cérémonie a mis un terme à cette activité.