Grande mobilisation au Centre Socio-Educatif des Adolescents et Jeunes (CSEAJ) de Dogbo, le lundi 31 juillet 2023… Nous sommes dans le département du Couffo pour y vivre deux événements : le lancement officiel des activités de la clinique du CSEAJ après son réaménagement et un redéploiement de personnel et le renouvellement de l’engagement des autorités politico-administratives, leaders religieux, OSC…à lutter contre les Violences Basées sur le Genre (VBG).

LANCEMENT OFFICIEL DES ACTIVITES DE LA CLINIQUE DU CSEAJ DE DOGBO
Le Préfet du département du Couffo a réhaussé de sa présence le lancement officiel des activités de la clinique du CSEAJ de Dogbo après son réaménagement et un redéploiement de personnel. Christophe MEGBEDJI était accompagné pour l’occasion d’une forte délégation composée, entre autres, du Directeur département de la Police Républicaine, du Secrétaire Général du Département, de son Chargé de Mission. Dignitaires religieux et têtes couronnées, responsables communautaires, leaders religieux, et OSC…ont aussi été des témoins privilégiés de ce grand moment, qui est signe de la vitalité de l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (ABPF).
Après les mots de bienvenue de M. Mathurin AKOUETE, Président de la Région Sud-Ouest de l’ABPF, les représentants du Directeur Départemental de la Santé du Couffo et du Maire de Dogbo ont exprimé, à tour de rôle, leur gratitude à l’ABPF pour cette œuvre qui permettra de guérir la communauté de bien de maux.
Le Trésorier Général National de l’Organisation, M. Saturnin AGBIKOSSI a, au nom de la Présidente Nationale, remercié tous les acteurs qui ont contribué au réaménagement de la clinique et plus particulièrement l’Ambassade des Pays-Bas près le Bénin, « un partenaire technique et financier de choix pour son appui constant pour l’amélioration du bien-être des populations surtout en ce qui concerne la santé reproductive et le droit sexuel des adolescents et jeunes ». Il ajoutera qu’avec la clinique, ils pourront non seulement, exprimer leurs besoins mais également bénéficier des services en santé de la reproduction comme dans toutes les autres cliniques de l'Association. Et ils ne seront pas les seuls cars, c’est toute la population : hommes, femmes, jeunes, personnes âgées…qui est invitée à venir : prendre des conseils ; se faire dépister du VIH et du SIDA, faire les soins prénatals et postnatals, l’échographie, les soins post-avortement, prendre des conseils prénuptiaux, recevoir un traitement en cas d'infertilité ».
C’est au Préfet du département qu’est revenu l’honneur de lancer officiellement les offres de services dans la clinique. Il a, avant tout remercié l’ABPF qui contribue « au renforcement du système de santé à travers la prise en charge médicale des fils et filles de Dogbo ».
Christophe MEGBEDJI a d’ailleurs invité la population à venir au CSEAJ de la ville « sans modération ».
Notons que plus de 300 personnes ont pu vivre cet événement qui a connu la participation des pairs éducateurs du Mouvement d'Action des Jeunes de Dogbo, Lalo, Athiémé, Kissamey, Lokossa et de Toviklin.
Cette réouverture de la clinique annonce également une offre gratuite de services en santé de la reproduction (consultation et prise en charge des IST, dépistage VIH/SIDA, dépistage du cancer du sein et celui du col de l’utérus, adoption de méthodes de contraception…) qui va durer 5 jours.
MOBILISATION SOCIALE ET ENGAGEMENT CONTRE LES VBG
La deuxième partie de la rencontre concerne la mobilisation sociale contre les VBG.
L’objectif de cette rencontre est :
- de susciter l’engagement des différents acteurs : autorités politico-administrative, responsables communautaires, leaders religieux, OSC…en vue de susciter leur engagement à lutter contre les VBG dans la commune DOGBO ;
- d’échanger sur les enjeux et défis liés aux VBG ;
- de renforcer la connaissance de la population sur les moyens de prévention et de lutte contre les VBG.
La question des violences basées sur le genre reste une préoccupation dans cette localité comme dans bien d’autres… Des jeunes filles, des femmes continuent d’être objets de violences, d’enlèvements et de mariages précoces, de violences sexuelles, économiques, physiques… malgré l’arsenal juridique dont dispose le Bénin et les sensibilisations faites par l’Etat et certaines organisations de la société civile dont l’ABPF.
Il s’agit d’amener les populations à s’impliquer dans la lutte contre les violences sexuelles et violences basées sur le genre (VSBG) mais aussi d’encourager les acteurs de la chaine pénale à traiter avec diligence les cas de VBG et à protéger les survivantes de ces actes. Les autorités locales et coutumières sont également encouragées à renoncer aux règlements à l’amiable des litiges liés aux VBG et aux violences sexuelles.
A travers cette mobilisation sociale, l’ABPF suscite un effort de réveil de tous les membres de la communauté pour les inviter à se lever et à engager un combat sans merci contre ces violences qui ne facilitent pas l’épanouissement de la femme.
Les participants à cette rencontre ont réitéré leur disponibilité à accompagner l’association dans son combat.